« Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent » …

Au départ

Le mouvement de Justice et Paix (J&P) prend racine dans l’après-guerre marquée par une vague de promotion de la paix et le souci de changer durablement le monde :

  • 1945 : création de l’ONU – 1948 : Déclaration des droits de l’homme
  • 1950 : Déclaration Schuman
  • 1962-1965 : Concile Vatican II (Pacem in terris, Gaudium et spes, Nostra aetate), Paul VI pèlerin de la paix à l’ONU (« plus jamais la guerre ! »)
  • 1967 : Populorum progressio, « le développement est le nouveau nom de la paix. » Le Pape institue alors un conseil pontifical pour promouvoir la justice et la paix selon l’Évangile et la Pensée Sociale de l’Église qui énonce : « La paix est le fruit de la justice et de l’amour ».

Il s’agit principalement d’éviter les guerres, ce qui cible d’abord le champ institutionnel : la commission J&P de l’Eglise de France se met au service des évêques, l’Ordre dominicain établit une représentation auprès de l’ONU à Genève. Puis J&P diffuse lentement dans l’Eglise, ses diocèses et ses congrégations.

Plus récemment

Mieux que l’absence de guerre, la paix apparaît comme le fruit de la justice au quotidien, concerne aussi les citoyens et peut être portée par les laïcs :

  • 1965 : Décret sur l’apostolat des laïcs
  • 1988 : Jean-Paul II publie Christi fideles laici
  • 2007 : Catherine Masson publie Les laïcs dans le souffle du Concile
  • 2013 et 2018 : Deux lettres de Bruno Cadoré sont consacrées aux laïcs

A travers l’action de chacun, cette justice et cette paix a vocation à se propager dans les familles, dans les quartiers, dans les bureaux, etc.

Les chrétiens sont particulièrement invités à s’imprégner de l’esprit de J&P qui commande d’aller dans le monde auprès de ceux qui en ont le plus besoin, « aux marges », « en eau profonde », « sur les lignes de fracture de l’humanité », « aux périphéries », là où notre monde se déchire mais aussi se reconstruit. Ils sont souvent aux avant-postes comme le rappelle souvent le pape François. L’engagement de leur baptême, comme leur mission dans l’Ordre les appelle à prendre leur part au combat pour la justice, qu’il s’agisse de pauvreté, de migrants, d’écologie, etc., une invitation insistante à la mise en pratique des principes de la Pensée Sociale de l’Eglise, sur la dignité des personnes, la solidarité, la destination universelle des biens, l’option préférentielle pour les pauvres, le bien commun et l’attention à notre maison commune.