L’Ordre des prêcheurs est fondé à Toulouse en 1215, à partir d’une communauté religieuse d’hommes, les frères dominicains.

Alors que la croisade se déchaîne en Languedoc, Saint Dominique a déjà rassemblé dès 1207 neuf femmes dans la « Sainte prédication de Prouilhe », qui constituera son point d’appui matériel et spirituel. Ce sera le « second ordre dominicain », les sœurs moniales dominicaines.

Par ailleurs, des hommes et des femmes laïcs l’accompagnent. Très tôt, des confréries se rattachent aux couvents de l’Ordre et constituent le « tiers ordre dominicain ». Une règle lui est donnée en 1285, retouchée par la suite en 1964, puis à nouveau, sous l’impulsion de Vatican II en 1972 et enfin en 1985 (règle de Montréal, toujours en vigueur). Dès lors il n’est plus question de tiers ordre mais de « Fraternités Laïques Dominicaines ».

Des congrégations de « sœurs dominicaines apostoliques » se sont également développées, à partir de communautés féminines de tertiaires qui vivaient ensemble dans les conditions de la vie religieuse. Elles sont très nombreuses à travers le monde.

L’Ordre compte encore des « instituts séculiers » (vie consacrée dans le monde).

Toutes ces créations, initiées dès le XIIIème siècle par saint Dominique, se sont constituées au sein de l’Ordre ou en lien avec lui, sous des formes juridiques différentes. Elles puisent au même charisme et participent du même souci d’annoncer la Parole. Elles constituent la famille dominicaine.

La famille dominicaine

La famille dominicaine dans son ensemble est investie d’une même mission, la « mission de l’Ordre » qui est celle d’évangéliser. C’est pourquoi il est aussi appelé l’Ordre des prêcheurs (en abrégé : op), envoyés comme une famille pour prêcher l’Evangile » sur le mode de la fraternité. L’identité dominicaine est alors celle d’une famille, d’une communion.

Bruno Cadoré, op